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My-Writing-One-Shot

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My-Writing-One-Shot

Description :

Wrinting ? A passion...

Je m'efforcerai, fidèle lecteur, de te faire découvrir d'autres horizons à travers l'histoire de personnages plus attachants les uns que les autres, appartenant au monde de Naruto. Le temps d'un One Shot, je t'enlèverai pour le monde des rêves et de l'imaginaire...

Serais-tu d'attaque ?

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Two Shot I, Part I Au nom de la Mort...

Two Shot I, Part I Au nom de la Mort...



●● тωσ ¨нσт ι, ραят ι ●●

°●°●°● ¨υιğєт¨υ/кαяιи ●°●°●°


"ρσυя ω0яℓ∂-0ƒ-иαяυт0"





Un chat miaula. Le son se propagea, s'engouffrant dans les étroites ruelles sombres et vides. Terriblement vides. Le son me parvint, affaibli,plus étouffé encore par le bruit de mes pas. J'avançais lentement, prudemment. Mes yeux scrutaient la nuit noire, cherchant une silhouette humaine qui me guiderait, en vain. Tout était épouvantablement vide. La respiration un peu plus rapide que la normale, j'entrepris un examen du lieu où je me trouvais. Les bâtiments étaient tous abandonnés, mais quelques canettes gouttaient encore sur les bords des trottoirs sales au carrelage édenté, en preuve incontestable de présence humaine en ces lieux désolés. Une brise chaude se leva, faisant virevolter mes mèches argentées dans tous les sens. Je ne pris pas la peine de les remettre en place. Cette obscurité presque étouffante, cette impression qui me submergeait, que le temps s'était soudain arrêté, que la vie entière s'était figée... Tout cela m'était presque insupportablement familier.

Ce lieu ne m'inspirait toutefois pas confiance, bien sûr, et ma main, enfoncée dans l'une des poches de mon Jean tailladé, joua avec le petit couteau à lame unique que je m'étais procuré. Car bien que ce lieu avait été ma deuxième demeure il n'y avait pas si longtemps, on n'était jamais trop prudent. Ce qui m'avait définitivement convaincu de me rendre là, c'était uniquement que la raison de ma convocation avait un rapport avec lui. Au moment même où son image s'imposa dans mon esprit, ma mâchoire se serra, ma respiration s'accéléra et mon poing se referma sur le manche de mon “arme”. Réaction on ne peut plus normale. Il était le seul être vivant à me procurer cette rage indomptable, cette envie soudaine de meurtre que j'essayais de réprimer. De meurtre, oui ! Et pas dans le sens figuré du mot. Psychopathe ? Peut-être... C'était d'ailleurs l'idée que l'on se faisait facilement de moi. “Suigetsu le psychopathe”. Pathétique...

A présent, j'y étais. Ce qu'on appelait communément le Campus. Et ce sous l'ordre de l'être le plus dangereux que les rues aient connu. Des images défilaient en vrac dans mon esprit, versant dans ma tête un déluge de souvenirs... Je revins alors subitement à moi, me traitant immédiatement de crétin. Deux silhouettes sombres se tenaient devant moi, l'une à côté de l'autre. Les deux individus me dépassaient d'une bonne tête, et une sorte de manteau flottait autour d'eux, au gré du vent. Ils étaient immobiles, m'examinant sûrement minutieusement. Reprenant rapidement contenance, je m'avançai d'un pas... et m'arrêtai net. Un sourire se dessina sur les traits encore invisibles à mes yeux du plus petit des deux inconnus, tandis que le métal froid de son revolver entrait en contact avec mon front. Quel idiot je faisais !

Suigetsu : Je suis là sous son ordre...

Le propriétaire de l'arme pouffa, puis éclata d'un rire sonore.

... : Comme on se retrouve, Sui'. On t'a tant manqué que ça ?
Suigetsu : T'es devenu sourd, Deidara ? Je répète, alors. Je suis là sous son ordre. Tu serais prêt à malmener l'un de ses invités ?

Je sentis instantanément le revolver se presser contre mon front, et son propriétaire s'arrêta subitement de rire, son regard amusé s'imprégnant de colère et de mépris.

Deidara : Que penses-tu faire, traître ? Me menacerais-tu ? Je suis encore sous ses ordres, moi. Je suis certain que c'est un piège. Et tu sais quoi ? Tu t'es jeté en plein dans la gueule du loup ! Tu crois vraiment que t'es là en tant qu'invité d'honneur ? Tu n'es qu'un lâche, un traître !

Pendant qu'il parlait, il s'était rapproché de moi, m'avait fermement attrapé par le col et appuyé son revolver sur ma tempe. A présent qu'il était près de moi, je distinguais facilement ses yeux d'un bleu sombre, ses cheveux blonds attachés en demi-queue et ses traits normalement railleurs, tordus par la rage. Son compagnon s'avança également vers nous, dévoilant des cheveux roux, des yeux bruns fatigués et un visage d'apparence calme. Il posa sa main sur le bras du blond, l'incitant ainsi à me lâcher. Mécontent, le blond vociféra :

Deidara : Sasori... Je peux savoir ce que tu fais ?

Sasori ne répondit pas, se tourna vers moi et me fixa. Rien que son regard me fit frissonner. J'avais l'épouvantable impression qu'il lisait en moi, qu'il pouvait atteindre mon esprit à travers mes yeux, qu'il prenait possession de mon corps petit à petit, me réduisant à l'état de... Pantin. Je devais être habitué à cette sensation que procurait le petit examen de Sasori, ayant vécu à ses côtés pendant une bonne période et ayant même fait équipe avec lui quelques fois. Seulement, je ne suis jamais arrivé à m'y faire.

Aussi sa voix me sembla-t-elle étrangement lointaine quand il prit la parole :

Sasori : Très bien. Suis-nous.

L'homme aux cheveux roux plongea son regard dans le mien, et la même sensation d'impuissance m'envahit une seconde fois. Lorsque je sentis enfin ma conscience reprendre le dessus, un violent frisson me traversa : Outre le fait que l'on m'avait déplacé sans que je m'en rende compte, aucun des visages qui me jaugeaient n'était... complètement humain. J'en reconnus quelques-uns, je voyais d'autres pour la première fois. Le peu des personnes présentes dans ce qui servait de QG qui me prêtait attention me jetait un regard méprisant ; je n'étais assurément pas le bienvenu. Des ricanements me parvenaient de partout autour de moi. La situation n'étant pas des plus agréables, ma fierté se mit à bouillonner quelque part dans ma poitrine, prête à surgir au moindre signe. J'arrivais à peine à respirer, suffocant presque sous l'effet de la rage qui tendait vers son paroxysme... Mais juste au moment où j'allais lui céder les commandes, une voix grave me fit revenir à la raison.

... : Bonsoir, Hôuzuki Suigetsu. C'est une joie de te revoir parmi nous.

A peine avait-il prononcé un mot que toute l'assemblée se tut, regardant vers le fond où une silhouette sombre dominait tout le monde, sur son « trône » surélevé. Aux paroles qu'il avait prononcées et au silence quasi-total qui régnait, je déduisis que mon vis-à-vis n'était autre que Pein. Le roi du Campus. Le maître des coins mal famés de la ville. Tous les dealers, les tueurs à gages, les trafiquants d'armes étaient à ses pieds. Et il n'y avait pas si longtemps, je l'étais aussi...

Suigetsu : Ouais... Saute les discours de fausse politesse et passe à l'essentiel. Qu'est ce que je fais là ?

Dans l'ombre, Pein sourit. C'était rare, très rare. Et ce n'était jamais de bon augure. Etait-ce réellement un piège ? M'étais-je fais avoir ? Je serrai les dents, m'attendant au pire. Pas que je tienne tant que cela à cette vie, mais je refusais de mourir dans ces conditions. Etait-il possible de choisir soi-même sa mort ? A ce moment-là, je le pensais. Je ne m'accrochais aux battements de mon c½ur que pour mieux choisir ma fin. Lugubre ? Et alors ? Je n'étais qu'un « psychopathe » après tout...

Pein : J'ai... comme qui dirait un petit service à te demander.
Suigetsu : Pourquoi à moi ? Tu as des centaines de personnes à tes pieds. Pourquoi m'avoir fait venir ?
Pein : C'est simple. Tu es le plus apte à mener cette mission à bien.
Suigetsu : Qu'aurais-je en échange ?
Pein : Tu as tout à y gagner. Je ferai abstraction du fait que tu aies déserté... Et tu pourras te débarrasser toi-même de la personne pour laquelle tu voues tant de haine... Oui, comme je te l'ai promis, ce que je te demande est en rapport avec lui. Tu auras l'opportunité de tuer Uchiwa Sasuke, de tes propres mains. Qu'en dis-tu ?
Suigetsu : Et qu'est ce que t'y gagne ?
Pein : Ta mission sera de t'infiltrer chez Orochimaru. Je te l'ai dit, tu devras tuer Sasuke... et son maître.

Alors c'était cela. Orochimaru faisait partie de la bande du Campus deux ans plus tôt. Il avait servi Pein pendant longtemps, ce dernier lui faisait confiance. Seulement, Orochi' finit par estimer qu'il était apte à créer son propre gang, avoir ses propres acolytes et devenir le maître des rues à son tour. Et pendant un temps, il avait réussi ! Jusqu'à ce qu'il tombe malade. Son second et bras droit, Yakushi Kabuto, prenait soin de lui à présent, tout en prenant la tête de la bande d'Oto. Bien sûr, pour avoir réussi à déjouer les pièges de Pein, à remporter les règlements de compte, à rassembler autant de monde, il devait être fort. Et pas qu'un peu, c'était certain.

Tuer Uchiwa Sasuke était une chose, tuer Orochimaru en était une autre.

Pein : Je sais que tu n'es pas capable de le faire toi-même. Aussi ne te demanderais-je que de nous faire des rapports de la situation une fois par semaine, nous prévenant pour que nous puissions intervenir au moment opportun. Est-ce clair ?

Je souris.

Suigetsu : Très. Les détails de la mission ?
Pein : Deux personnes ont d'abord à te parler. Nous verrons plus tard.

Deux silhouettes sombres se dessinèrent bientôt sur l'embrasure de ce qui servait accessoirement de porte d'entrée au “hall” de cette bâtisse délabrée. Les individus restèrent un moment dans l'ombre, embrassant l'assemblée du regard, puis s'avancèrent d'un pas confiant, presque simultanément, vers Pein qui avait repris sa place initiale, sur son perchoir. Je pus facilement reconnaître Uchiwa Itachi, le frère aîné de mon ennemi, à sa ressemblance frappante avec ce dernier. Les mêmes yeux sombres et glaciaux, les mêmes cheveux d'ébène sans reflets, le même teint pâle, la même démarche arrogante et hautaine... Itachi était cependant plus grand, et sa voix était plus posée que celle de son frère :

Itachi : Je voudrais un entretien privé.

Une affirmation. Un ton calme mais catégorique. Une posture fière. J'en vins presque à l'admirer... Ce n'est qu'à ce moment-là que mon regard se tourna vers le deuxième arrivant. Mes yeux s'écarquillèrent imperceptiblement, mes lèvres s'entrouvrirent d'un millimètre et j'esquissai un infime geste en arrière. Hoshigaki Kisame se tenait fièrement aux côtés de son coéquipier, son énorme et particulière épée bien attachée dans son dos, me fixant de ses yeux de requin, un sourire carnassier sur les lèvres.
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
 
Je soutenais le regard intense et vide de l'aîné Uchiwa, attendant, non sans impatience, qu'il débute son discours. Entamant une briquette de jus de fruit que j'avais emportée, je m'enfonçai un peu plus sur mon siège en bois entamé. Je n'avais aucune idée de ce qu'il avait à me dire, et son incompréhensible silence me pesait un peu. Soupirant bruyamment et détournant mes pupilles vers celles trop petites et incolores de mon ancien mentor, Kisame. Il me regardait aussi, son éternel sourire, qui n'en était toutefois pas vraiment un, accroché aux lèvres. Agacé, je finis par perdre la petite parcelle de patience que j'avais conservé.

Suigetsu : Mais quoi ? Vous voulez bien m'expliquer pourquoi cet “entretien” ? Qu'avez vous à me dire ?
Kisame : Calme-toi, gamin. Tu sais quoi ? Personnellement, j'ai envie de te déchiqueter pour ce que t'as fait. Mais apparemment, j'ai pas le droit... pour l'instant. Tu vas nous être utile.
Suigetsu : Tsch ! Si tu crois me faire peur ! Si j'avais peur de vous, je ne serais pas parti ! Et arrête de parler pour ne rien dire, et explique moi ce que vous voulez !

Alors qu'il allait répliquer, pour ne toujours pas répondre, sûrement, Itachi lui jeta un regard noir, le faisant immédiatement ravaler ses mots inutiles. Décidément, l'Uchiwa montait de plus en plus dans mon estime ! Ce dernier prit enfin la peine de me répondre, d'une voix autoritaire.

Itachi : Nous avons tous les deux des sujets différents à aborder. Pour ma part, cela concernera Sasuke.

« Il ne va quand même pas me demander de l'épargner, si ? »

Itachi : Dans le cas où tu aurais l'occasion de lui parler, ne lui dis, en aucun cas, que je fais partie de l'Akatsuki. C'est un ordre, non une demande. Dans le cas où tu ne coopérerais pas, je n'aurai aucun remord, aucune difficulté non plus, à te supprimer. Est-ce clair ?
Suigetsu : Ouais. Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit devant l'autre ? T'avais vraiment besoin de m'isoler ici pour me demander ça ?

L'aîné Uchiwa me tourna alors le dos, faisant face à la porte. Posant sa main sur la poignée, il fit un signe de tête à Kisame avant de souffler :

Itachi : Ceci ne te regarde en rien. Contente toi d'obéir.

Et il sortit. Je soupirai tout en analysant les nouvelles informations que je venais d'acquérir : Sasuke Uchiwa ne savait donc pas que son frère faisait partie des gens du Campus... Comment était-ce possible ? Itachi avait gardé secrète son appartenance à l'Akatsuki pendant tout ce temps, alors que de probables espions auraient très bien pu s'immiscer et rapporter l'information à Oto... Que signifiait tout ceci ? Et surtout, pourquoi cacher mon silence à Pein ?

Avant que je ne puisse arriver à une quelconque conclusion, Kisame interrompit le travail de mes méninges en vociférant :

Kisame : Rends moi ma lame !

Je le regardai un instant, stupéfait, puis éclatai d'un rire sonore.

Suigetsu : Et selon toi, il suffit de me le demander pour que je te la rende ? Tu plaisantes ! Après tout le mal que je me suis donné pour l'avoir !
Kisame : Et maintenant tu vas gentiment me faire le plaisir de me la donner ! Je ne me répéterai pas !
Suigetsu : 'Te fatigue pas ! Et surtout, n'y pense même pas !
Kisame : Très bien. Je te propose un défi, histoire de prouver que tu es à la hauteur de Momochi Zabuza.

A la mention de l'ancien détenteur de la petite lame à tranchant unique que je possédais à mon tour, je tiquai. Zabuza n'avait pas seulement été l'un des plus puissant « épéistes » des quartiers sombres, mais également celui qui s'était occupé de moi pendant mon enfance, jusqu'à ce qu'il meurt de la main d'une certaine équipe de représentants de la justice, celle que l'on nomme la Team 7. Il avait été un tueur à gage au service d'un ancien dealer, Gâto. Et il était considéré comme une personne sans c½ur et sans conscience, ayant tué ses propres parents. Sortant de mes sombres pensées, j'écoutai avec une attention particulière ce que l'homme requin avait à me proposer.

Kisame : Le jour où nous attaquerons Oto, tu devras tuer la personne de MON choix. Tu n'as pas le droit de refuser, bien sûr. Si tu échoues, tu me donneras l'épée. Si tu réussis, elle est à toi. T'en dis quoi ?

Je souris à nouveau. Ce serait facile. Avec Kubikiri Houchou, que je savais manier à la perfection à présent, personne ne pourrait me vaincre.

Suigetsu : Marché conclu.
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
 
Tout était sombre et morne, mais je n'y prêtai pas grande attention. Après tout, j'y étais habitué. Les couloirs étaient sinueux, étroits, à peine éclairés par quelques lampes à la lumière jaunâtres éparpillées le long des parois rocheuses. J'avais la désagréable impression d'être enterré vivant, tellement je suffoquais dans ce labyrinthe souterrain. Mais il était trop tard pour rebrousser chemin, j'en étais conscient. De toute manière, je n'en avais pas l'intention. C'était le prix à payer, et ce n'était rien d'autre qu'un détail comparé au véritable danger que je courrais si je me faisais démasquer. Orochimaru avait la réputation d'être sadique et sans pitié, en plus d'être un manipulateur professionnel. Je me devais d'être extrêmement prudent, ne serait-ce que le temps de réaliser ma vengeance.

Le jeune homme qui me guidait, une sentinelle que j'avais croisée à l'entrée du souterrain, s'arrêta devant une porte, au fond d'une impasse. Je sentis l'arme qui me menaçait me délivrer, et son propriétaire, une deuxième sentinelle, poussa un soupir inaudible. Étonné de ce relâchement soudain, je m'avançai à l'intérieur de la pièce derrière mon guide, impatient de voir à quoi ressemblait le légendaire propriétaire des lieux.

Et je fus servi. L'obscurité dominait à l'intérieur, l'espace étant éclairé par deux torches posées de chaque côté d'un énorme lit en bois sombre et verni, où se reflétait l'éclat des deux flammes. A peine eus-je croisé le regard de l'homme alité qu'un violent frisson me prit. Le qualifier de “Serpent” n'était nullement exagéré. D'étroits yeux élancés encadrant des pupilles jaunes où brûlait une flamme plus sombre que celle que créait l'éclairage, un fin visage d'une pâleur maladive accentuée par l'enveloppe de cheveux d'un noir d'ébène, semblant absorber la lumière, cascadant sur des épaules un peu frêles mais non moins fières, des lèvres violettes étirées en un sourire sans joie, sans chaleur, sans vie...

Un homme dangereux, et l'on pouvait aisément le deviner. Je m'approchai, presque à contre coeur, en me faisant violence pour garder la tête haute et le regard fier qui ne me quittait que rarement. Je compris alors pourquoi mon “escorte” avait baissé sa garde à l'instant où la porte s'était ouverte, comme libérée du poids de son rôle : Orochimaru, à lui seul, pourrait d'un seul regard mettre le plus vaillant des meurtriers à genoux. Mon "hôte" se passa la langue sur les lèvres, puis prit la parole sur un ton doucereux qui lui donnait un air encore plus diabolique :

Orochimaru : Qui es tu ?
Suigetsu : Hôuzuki Suigetsu. Je faisais jadis partie de l'Akatsuki.

A l'entente de ce nom, le sourire du serpent s'élargit, et la lueur de ses yeux s'accentua.

Orochimaru : Et que viens-tu faire ici, seul ? Serais-tu suicidaire ?
Suigetsu : Je les ai quittés. Je suis venu vous rejoindre.
Orochimaru : Tu sais parfaitement qu'il ne suffit pas de me l'annoncer pour que je te crois...
Suigetsu : J'ai des infos qui pourraient vous être utiles. Vous pourrez les vérifier, si vous voulez ! Je ne prendrais pas le risque de vous donner de fausses astuces ! Vous êtes plutôt célèbre dans les quartiers, et non, je ne suis pas suicidaire.

"Donne leur quelques informations sur l'Akatsuki, pas quelque chose de trop grave, mais ne mens surtout pas. Et si tu parles à Orochimaru lui-même, surtout, vouvoie-le et flatte le indirectement. Il fait confiance aux personnes facilement manipulables..."

Orochimaru : Intéressant...

Cela marchait-il ? Après tout, je risquais ma vie en cet instant, mais comme le plan était de Pein lui-même, je ne pouvais que douter quant à son échec... Et fort heureusement pour moi, j'avais raison. A peine lui eus-je fait part de quelques unes des dernières réformes adoptées par l'organisation, la lueur démentielle qui ne quittait pas ses iris prit une dimension incroyable. Il jubilait, croyant certainement avoir gagné un nouvel allié.

Orochimaru : Très bien, tu resteras. Toutefois, tu devras être surveillé.

Il frappa dans ses mains, et la porte s'ouvrit presque instantanément. Une jeune fille de mon âge entra, ses cheveux d'un rouge terne coupés en un savant désordre flottant derrière son dos au fur et à mesure qu'elle s'approchait du lit. Elle se courba un court instant devant son maître, puis demanda d'une voix claire où ne perçait aucune trace de crainte ou de soumission.

... : Vous m'avez demandée, maître ?
Orochimaru : Karin, tu es chargée de surveiller cette personne, dorénavant. C'est une nouvelle recrue. Je te présente Hôuzuki Suigetsu, un ancien membre de l'Akatsuki.

Ladite Karin se tourna alors vers moi, et je rencontrai ses yeux bruns encadrés de lunettes rectangulaires, soulignant le regard hautain qu'elle m'adressait sans retenue. Un sourire moqueur étira ses lèvres rehaussées de gloss. A partir de cet instant précis, je me fis une idée fixe concernant cette personne.

"Cette mission risque d'être longue, je le sens..."
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
 
L'air frais emplit mes poumons, gonfla ma poitrine, passa dans mes veines, puis s'échappa, chaud, de ma bouche en un souffle apaisé. Enfin de l'oxygène ! Je ne pouvais survivre sans eau et sans air. Je me laissai tomber sur l'herbe humide, savourant cette sensation de liberté suite à la torture que j'avais dû subir pendant mon séjour au souterrain.

"Liberté ? Tu parles ! Avec l'autre binoclarde dans mes pattes, impossible d'être "libre" !"

Je jetai un regard agacé à la demoiselle chargée de "me surveiller". Elle ne me quittait pas des yeux, me fixant d'un regard ennuyé où perçait un soupçon de moquerie non dissimulé. Ma fierté refit soudain surface, après m'avoir quitté pour un bon bout de temps, mais devant elle, je refusais de perdre patience. Cela serait incontestablement un signe de faiblesse...

Suigetsu : Continue de me regarder, 'te gêne surtout pas !

Voyant qu'elle ne s'arrêtait pas pour autant, je repris, moqueur.

Suigetsu : Bah quoi ? Je te plais tant que ça ?

A mon plus grand plaisir, elle tiqua à cette dernière réplique. Perdant son petit sourire hautain, et ses yeux lançant à présent des éclairs par poignées, elle répliqua sur un ton de mépris :

Karin : Pff ! Me plaire ? Je vaux mieux que ça, figures-toi ! Je me demandais si c'est une opération de chirurgie esthétique qui t'a collé cette face de poisson...
Suigetsu : Tsch ! Si tu crois me toucher, tu te trompes. Fais mieux que ça la prochaine fois que tu veux me répondre, la binoclarde, parce que là, c'était quasiment médiocre.

Le mépris laissa la place à la rage, et la rousse s'approcha à grands pas de moi, brandissant son poing, prête à l'envoyer sur mon visage de "poisson". Bien sûr, j'esquivai facilement, laissant par la même occasion échapper un rire moqueur.

Suigetsu : Ne me dis pas que c'est comme ça que t'es sensée te défendre si je t'attaque ! Imagine que je sois un espion, ou quelque chose comme ça, tu serais morte en un rien de temps ! Et dire que t'es sensée me surveiller... C'est une véritable offense ! Comment Orochi' fait-il pour...

Une immense douleur à l'estomac me coupa le souffle en même temps que la parole. Je me relevai en me retenant de gémir, et en me tâtant le ventre à la recherche d'une potentielle blessure, mais ma main ne trouva rien de grave. J'ouvris un ½il histoire de chercher ce qui avait réussi à me toucher et restai bouche bée, ne croyant pas en l'image que me renvoyait ma rétine.

"C'est pas vrai ! Pas elle !"

Son regard était empli d'un sérieux nouveau, et son poing, encore tendu dans ma direction, était tellement serré que les jointures de ses doigts avaient blanchi.

Karin : C'est Orochimaru-sama... Ne t'avise plus jamais à l'appeler "Orochi'", ou par n'importe lequel de ces surnoms ridicules. Tu dérapes encore une fois, et je te jure que tu y passes. J'ai ordre de t'éliminer si j'ai ne serait-ce qu'un doute sur ta sincérité, ne l'oublie pas...

Je serrai les dents, tremblai de rage, baissai la tête pour ne pas afficher mon trouble. Cependant, je ne pus m'empêcher de murmurer, comme pour moi-même, ces mots dont j'étais si convaincu...

Suigetsu : Tu me menaces de mort... Qu'est ce que ça peut me faire ? Je n'ai rien à perdre de toute façon, alors vas-y, fais-toi plaisir !

J'avais relevé mon regard vers mon observatrice, ne prêtant aucune attention à la surprise maîtrisée qui apparaissait sur ses traits. Mort... Pourquoi me ferait-elle peur ? La vie elle-même est bien plus sombre, plus tragique, beaucoup... beaucoup plus injuste.

Karin : Suis-moi, on rentre.

Les lèvres pincées, le c½ur plein de rage, je pénétrai encore une fois dans les ténèbres étouffantes qui me tendaient ses bras...
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
 
J'avais hâte de sortir, tellement que je pris mon plateau, où reposaient un verre d'eau et une tranche de pain, et remontai à la surface sans demander l'avis de la rousse qui m'avait servi mon petit déjeuner. De toute manière, elle me suivit sans un mot, paraissant plongée dans ses pensées, mais ne me laissa toutefois pas dépasser la rivière située à cinq cent mètres du repère d'Oto. Assis en tailleur sur l'un des rochers bordant l'eau courante, assez proche pour que je sois aspergé des gouttes limpides que le cours d'eau perdait dans sa course, et assez dégagé pour que les rayons du soleil renaissant m'atteignent, je grignotais doucement, me souciant plus du liquide que du consistant. J'avais besoin d'être hydraté en permanence, le liquide était ma principale source de nourriture.

Mon esprit se vida l'espace d'un instant... Le chant de la rivière m'apaisait, me faisait oublier le monde qui m'enserrait tel un entonnoir... Jusqu'à ce que je fus gentiment interrompu...

Karin : Hé ! Arrête de rêvasser ! Orochimaru-sama veut te voir tout de suite. Il va évaluer ton niveau, pour voir si tu vaux quelque chose... D'après ce que j'ai vu hier, je pense que tu risques de ne pas tenir debout deux minutes face à ton adversaire.
Suigetsu : Tsch !

Elle me fit un sourire provoquant, me suivit des yeux pendant le trajet du retour. Une fois le labyrinthe traversé, nous entrâmes dans une pièce vaste et vide, où le moindre chuchotement résonnait grâce à l'écho tel le son lourd d'un tambour. Orochi', je me refusais à l'appeler autrement, était assis sur une chaise roulante, son éternel sourire sans vie lui fendant les lèvres.

Orochimaru : Enfin... Tu es là ! Je crois que Karin t'a déjà expliqué ce que tu es censé faire. Les règles du jeu sont simples : si tu touches ton adversaire, je considère que tu as fait tes preuves, et tu restes parmi nous. Si c'est lui qui te touche en premier... Ta visite se verra nettement raccourcie !

Je ne pus retenir un léger frisson.

« Dis tout de suite que je risque ma peau à ce « jeu » ! Le pire, c'est que je n'ai absolument pas le choix ! Reste à espérer que mon adversaire sera une mauviette, ce dont je doute fort... »

Le serpent frappa dans ses mains, et une ombre remua dans un coin de la salle. Je n'avais même pas remarqué sa présence ! J'eus tout de suite un mauvais pressentiment, et guettai mon adversaire tandis qu'il s'avançait vers la lumière. Le pâle rayon du néon qui éclairait la pièce frôla le visage du jeune homme. Ma mâchoire se serra, ma vision se brouilla un instant, et je ne pus, malgré mes efforts, empêcher mes poings de se serrer aux sangs. Des cheveux noirs de jais. De larges épaules droites et fières. Un teint pâle, mais frais. Une expression impassible rehaussée par deux yeux sombres et profonds...

Orochimaru : Je te présente Uchiwa Sasuke. Il sera ton adversaire. Que le meilleur gagne !

« Quelle ironie ! Sasuke Uchiwa va me permettre de rester ici ET d'évaluer mon niveau ! Excellent... Vraiment parfait ! »
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
 
Enfin, me direz vous, voilà le Suigetsu/Karin dont j'avais tant parlé ! Figurez vous que j'ai dû le répéter QUATRE fois avant d'être satisfaite. Effacer huit pages et tout recommencer n'est pas une mince affaire, croyez moi =.=

Oui, oui, c'est un Two shot ! C'est parce que j'ai estimé ce texte trop long pour un One Shot. 20 pages Word en Calibri 12... Ne dites pas que je n'ai pas travaillé :p

Cette partie de l'histoire n'a pas encore vu naître du Suigetsu/Karin, mais ne vous inquiétez pas, c'en est bien un. La fin est pas, mal, je trouve... En tout cas j'en suis plus satisfaite que mes deux précédents OS, mais la décision finale vous revient, bien sûr ! :D

A toute !
Tags : Karin, Suigetsu, Sasuke, Orochimaru, Kisame, Itachi, Pein, Deidara, Sasori, Zabuza Momochi
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#Posté le samedi 21 mai 2011 15:10

Modifié le samedi 06 août 2011 10:49

Two Shot 1, Part 2 "Au nom de la mort..."

Two Shot 1, Part 2 "Au nom de la mort..."
●● тωσ ¨нσт ι, ραят 2 ●●

°●°●°● ¨υιğєт¨υ/кαяιи ●°●°●°


"ρσυя ω0яℓ∂-0ƒ-иαяυт0"
 
 
Je m'étirai, réveillant mes muscles endoloris par l'effet de l'acide lactique. Je jetai un coup d'½il à mes innombrables blessures, torse nu devant mon semblant de miroir, admirant les énormes hématomes que j'avais hérité du combat de la veille.
 
Je n'avais pas réussi à dormir cette nuit là, tellement cet affrontement me trottait dans la tête. J'avais beau avoir réussi à le toucher, j'avais l'impression que quelque chose ne tournait pas rond. Bien sûr, il n'y était pas allé de main morte ! J'avais eu à utiliser Kubikiri Houchou pendant la majeure partie du combat, mais le regard satisfait d'Orochi' pendant que je me démenais, l'indifférence de l'Uchiwa devant sa défaite... Ce n'était pas normal ! Soudain, j'eus un sursaut en même temps qu'une sorte d'illumination, et je poussai un cri de rage.
 
« Espèce d'idiot ! C'était ça le but de l'exercice ! Te faire passer toutes tes techniques devant eux, histoire de savoir quoi faire pour facilement t'éliminer au cas où ! Bon sang ! Comment n'y ai-je pas pensé avant ? »
 
La porte s'ouvrit brusquement, laissant passer la lumière du couloir. La silhouette de ma gardienne se dessina sur l'embrasure, et sa voix s'éleva à travers la pièce, m'agaçant les oreilles et m'irritant encore plus.
 
Karin : Eh face de poisson ! Arrête de t'admirer comme une fille et suis-moi !
 
Obéissant, n'ayant surtout aucune envie de répliquer tant la rage qui bouillonnait à l'intérieur de moi-même me coupait la parole, j'enfilai mon tee-shirt sans manches et la suivis. Nous remontâmes à la surface, et je pus constater que le temps était radieux, reflétant l'absolu opposé de mon humeur. L'autre s'arrêta devant le cours d'eau fraîche avant de me faire face, un petit sourire narquois aux lèvres.
 
Karin : Vu ta tête, tu as dû comprendre en quoi consistait l'exercice, je me trompe ?
 
Mon regard se fit plus sombre.
 
Karin : J'ai un marché à te proposer. Il s'agit de te laisser t'entraîner.
 
Je lui jetai un bref regard moqueur, tout en sortant une briquette de jus de pêche de ma sacoche.
 
Suigetsu : C'est ça, oui ! Et tu m'offriras des chocolats, aussi ! Tsch ! Tu gagnerais quoi à me laisser progresser ?
Karin : Je m'entraînerai aussi ! Je n'ai pas d'adversaire à ma taille dans ce trou. Ils sont tous soit trop forts pour moi, soit beaucoup trop faibles. Toi, t'es au juste milieu et c'est parfait. Je commence à rouiller, moi !
Suigetsu : Mmm... Et qui me dit que ce n'est pas un piège d'Orochi...maru-sama ?
Karin : Ma parole ne te suffira sûrement pas... Très bien, je vois que nous n'avons pas vraiment le choix...
 
Elle arracha une feuille d'un petit carnet, puis, à ma plus grande surprise, se mordit le pouce aux sangs. Elle mouilla une brindille du liquide vermeille et l'utilisa pour tracer sur le bout de papier des lignes d'une écriture inclinée. Soudain, elle me tendit le texte.
 
Karin : Voilà ! J'ai écrit un pacte de sang. Mets-y ton empreinte.
 
Je blêmis. Et il y avait de quoi. Signer un pacte de sang signifiait se lier à quelqu'un en promettant sa vie dans le cas d'une traîtrise. Cependant, en lisant le manuscrit, un sourire franchit la barrière de mes lèvres.
 
« Je, soussignée Karin d'Oto, promets de ne rien révéler de l'entraînement secret de Suigetsu d'Oto, en échange de sa promesse de ne pas révéler le fait que je l'entraîne, sous peine de MORT. 
 
Signatures : »
 
Je mordis mon pouce à mon tour et apposai mon empreinte digitale sur le papier, sous le regard satisfait de mon coach. Un poids disparut de ma poitrine en même temps que je poussais un discret soupir de soulagement. Le problème qu'avait engendré le combat de la veille allait être résolu sans que j'aie eu à remuer le petit doigt. Parfait.
 
« - Marché conclu, poulette ! »
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ 
 
Des mois durant, Karin-sensei _ je me plaisais à l'appeler ainsi_ et moi nous sommes entraînés à l'abri des regards indiscrets, veillant à chaque fois à ne pas trop nous faire voir ensemble, effectuant des missions séparément et ne nous adressant presque jamais la parole à un périmètre considérable de la base. Prévenir vaut mieux que guérir, dit-on, et nous étions tous les deux bien d'accord sur ce point. C'était bien le seul point sur lequel nous nous entendions, d'ailleurs. Les engueulades et les chamailleries presque puériles allaient bon train pendant nos réunions secrètes, et plus le temps passait, plus j'appréciais ces petits moments de complicité cachée.
 
Complicité, c'était vite parlé, mais j'avais vraiment l'impression qu'au fond, je l'aimais bien cette jeune fille à l'allure provocatrice et au poing dur et plus rapide que le vent. Pendant mon entraînement, je réussis à gagner de la vitesse, à esquiver plus souplement, et surtout, je découvris de nouvelles attaques et de nouvelles parades à l'aide de Kubikiri Houchou.
 
Entretemps, je continuais à envoyer des rapports réguliers au Campus. Orochi' était de plus en plus malade, et cela allait très certainement entrainer des tentatives d'assassinat venant des nombreux espions et traitres parmi les rangs du serpent. J'étais d'ailleurs chargé d'assurer sa protection, avec Yakushi Kabuto, Karin, et un dénommé Jûugo. Et cela me faisait gagner toujours plus la confiance de cet imbécile de leader. Je me faisais un plaisir de rapporter les erreurs des autres, jouer au mouchard, et découvrir les complots devint un réel passe-temps pour moi.
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ 
 
La lune étendait sur la terre son étincellement laiteux, se détachant malicieusement de son lit obscur, se cachant quelques fois derrière des formes suspicieuses, ombrageuses, telle un fantôme attendant sa vengeance.
 
Vengeance...
 
« Aaaah ! Quand bon sang vont-ils se décider ? Je suis prêt, moi, j'attends plus qu'ils interviennent ! Je leur avais pourtant bien fait comprendre que le déplacement d'Orochi' était une occas' à ne pas rater ! Ils attendent quoi, au juste ? »
 
Un crissement de feuille se fit entendre juste derrière moi. D'un bond, je fus debout, guettant, Kubikiri dissimulée dans mon dos. Une lame jaillit des buissons. J'eus juste le temps de l'esquiver d'un bond sur le côté qu'une autre arrivait déjà droit dans ma direction. Un mouvement de ma lame dévia le trajet du projectile, et je m'apprêtais à riposter contre mon ennemi invisible quand une tignasse rousse sortit des fourrés en éclatant de rire. Rangeant mon arme, je poussais un soupir d'agacement.
 
Suigetsu : T'es folle, ou quoi ? T'avais l'intention de me tuer, hein ? T'es vraiment pas normale, mais alors pas du tout !
 
Elle ramassa ses lames en gloussant.
 
Karin : ça va, pas la peine de m'en faire toute une scène ! Je voulais tester ta vigilance, c'est tout !
Suigetsu : Tsch ! Tu parles...
 
Je sortis une briquette de jus de pomme de ma sacoche, y plongeai une paille et la sirotai en me laissant tomber au pied d'un arbre. La rousse prit place à côté de moi, me vola ma briquette et en prit une grande gorgée, ignorant royalement mes protestations.
 
Suigetsu : Hé ! J'en ai plus d'autres ! Rends-la moi, t'as tout vidé !
Karin : Là, tu rêves. C'est vraiment bon, ce truc, je l'avais jamais goûté.
Suigetsu : Ah non ! Tu me la rends, j'ai dis !
Karin : Attent... Aaah !
 
Une rougeur bien visible prit place sur les pommettes de la jeune fille tandis que je reprenais mes esprits. En voulant reprendre mon bien, je m'étais jeté sur elle, voulant lui arracher la briquette des mains. Seulement, elle perdit l'équilibre, m'entraînant avec elle par la même occasion, et je me retrouvai à quatre pattes au dessus d'une jeune fille rousse dont les yeux exprimaient à la fois l'incompréhension, la fureur et...
 
« C'est quoi, ça ? Une... une émotion que je n'ai jamais vu avant. C'est fort, pourtant, je le sens jusque là... »
 
Karin : Mais pousse toi de là, imbécile ! C'est gênant, à la fin !
 
Je m'exécutai, l'esprit préoccupé cependant par cette découverte un peu étrange. Etait-ce de la gêne ? Du dégoût peut-être ?
 
« Non, ce n'était pas négatif, bien au contraire. C'était chaud, presque... apaisant... »
 
La rousse se leva d'un bond, abandonnant mon jus de fruit par terre, et se dirigea vers un grand rocher qu'elle escalada. Je la suivis nonchalamment, assez content de ne pas être seul, pour une fois. Je la voyais de profil, assise en tailleur, le regard levé vers l'astre luminescent. Ses longs cheveux flottaient dans la brise printanière qui s'était levée. Sensei frissonna, puis se recroquevilla sur elle-même pour se tenir chaud.
 
J'observais la scène, surpris de penser qu'elle était belle, et assez amusé du fait que ses rougeurs aux joues n'avaient pas encore disparu.
 
Karin : Qu'est ce que tu fais ? Viens ou vas-t-en, choisis.
Suigetsu : Je fais c'que je veux. Pas ton problème.
 
Seconde surprise. Elle ne répondit pas, se contentant de resserrer son étreinte sur ses bras. Je me laissai tomber à côté d'elle en soupirant.
 
Suigetsu : Hé, la binoclarde...
Karin : 'M'appelle pas comme ça !
Suigetsu : C'était quoi cette lueur que t'avais dans les yeux t'à l'heure ?
Karin : C'est quoi cette histoire de lueur encore ?
Suigetsu : Ben... C'est que... en temps normal, je devine facilement ce que pensent et ce que ressentent les gens. Seulement là, tu viens de me poser une colle. Je me disais que tu saurais, toi, ce que t'as ressenti après que je te sois tombé dessus.
Karin : Crétin ! Ça ne te regarde pas, ce que je ressens ! Et puis pourquoi tu veux savoir, d'abord ?
Suigetsu : Parce que j'ai ressenti la même chose, et que je ne sais pas ce que c'est.
 
Elle tourna vers moi un regard perplexe, puis sourit. Haussant les épaules devant son silence, je me mis à jouer avec des cailloux, m'amusant à les briser. Soudain...
 
Suigetsu : Je peux savoir ce que tu fais ?
Karin : J'ai froid.
Suigetsu : C'est pas une raison pour te coller à moi ! C'est ta touffe qui pèse si lourd ?
Karin : Tu le sens ?
 
Ce fut à mon tour d'être perplexe. Le simple fait qu'elle ait posé sa tête sur mon épaule me donnait chaud.
 
Suigetsu : Ouais... Tu m'expliques, maintenant ?
Karin : Je crois avoir deviné, mais je ne peux pas te le dire. Tout ce que tu dois savoir, c'est que nous sommes... comment dire... liés.
Suigetsu : Liés ? Tu m'as ensorcelé ou quoi ?
Karin : Crétin, crétin, crétin ! Tais-toi, maintenant.
 
La brise réapparut, plus douce, cependant. Dans un incompréhensible réflexe, je posai mon bras sur son épaule et la rapprochai un peu plus. Elle se laissa faire, les yeux fermés et un petit sourire apposé sur les lèvres. Tout à coup, nous nous séparâmes brusquement, se jetant chacun de son côté, juste à temps pour esquiver un projectile venant de derrière nous.
 
« Et voilà ! Ça signe le début de sérieux ennuis, je parie. »
 
Je jetai un regard vers le petit couteau aux reflets bleus qui avait failli nous transpercer tous les deux. Karin était déjà debout en position de défense, le regard fixé sur un tronc d'arbre, à quelques mètres de nous. Un frisson d'horreur me parcourut lorsque je découvris ce qu'elle scrutait. Ou plutôt qui elle scrutait...
 
... : Tiens, tiens... ça fait longtemps, pas vrai Suigetsu ?
Karin : Tu le connais, Sui' ?
 
Je serrai les dents.
 
... : Ben quoi ? T'as perdu ta langue ? En voilà une manière d'accueillir ton mentor...
Karin : Mentor ? Qui êtes-vous ?
... : Hoshigaki Kisame, pour vous servir mademoiselle. Vous êtes charmante ! Une amie à toi gamin ?
Suigetsu : Qu'est ce que tu fais là, toi ?
Kisame : Bah... C'est pas toi qui nous a dit que c'était le moment idéal pour une petite surprise à ce cher Orochi' ?
 
Je sentis Karin se tendre.
 
"Elle va savoir... Je me demande ce que sera sa réaction... A quoi tu t'attends, mon vieux ? Elle te haïra jusqu'à la fin de tes jours et ce sera fini ! Si jamais elle a le temps de me haïr..."
 
L'idée qu'elle puisse subir le même sort que tous les sbires d'Orochi' m'horrifia à tel point que j'esquissai instinctivement un mouvement pour me rapprocher d'elle. Chose qui n'échappa pas à mon ancien mentor...
 
Kisame : Ben dis moi, Suigetsu, t'as vraiment l'air d'être attaché à cette fille... Serais-tu devenu... un être humain ?
Suigetsu : T'es sûrement pas ici tout seul. Où sont les autres ?
Kisame : En train de faire leur fête à tous ces crétins dans l'autre trou à rats. Pas étonnant qu'il soit tombé malade, le serpent ! Il aurait sérieusement besoin d'air frais !
 
Le visage de Karin se décomposa, puis elle sauta à terre et courut en direction du repère. Soudain, elle s'arrêta, se retourna et me fixa avant de crier :
 
Karin : Qu'est ce que tu fais ? Il faut aller les aider ! Reste pas planté là, crétin !
 
Je baissai la tête, me faisant violence pour ne pas m'enfuir à toutes jambes de cet endroit. Kisame éclata de rire.
 
Kisame : Jolie, mais pas très futée. Tu crois quand même pas qu'il va vraiment venir t'aider ! Dis lui, Sui' !
 
Un frisson me parcourut, une boule amère se forma dans ma gorge et mon ventre se tordit douloureusement.
 
Kisame : Que se passe-t-il, gamin ? T'aurais pas par hasard un peu peur de lui avouer que t'es une taupe ?
 
Les yeux bruns de la rousse s'écarquillèrent. Ils reflétaient l'incrédulité, la peine, l'horreur... Et pourtant, il y avait toujours cette incompréhensible lueur qui persistait...
 
Karin : Sui'... Est-ce que c'est vrai ?
 
Je ne répondis rien, détournant le regard.
 
Karin : Suigetsu ! Réponds-moi sans détours !
Suigetsu : Oui, je suis un espion pour le compte d'Akatsuki.
 
Je l'avais dit tout haut, d'une voix involontairement glaciale, dont le seul avantage était que je paraissais relativement sûr de moi devant l'homme-requin. Celui-ci afficha un sourire carnassier, prouvant qu'il était satisfait.
 
Kisame : Bravo, gamin ! Tu sais drôlement bien jouer la comédie ! T'as vraiment réussi à lui faire croire que t'étais l'un des leurs ! Au fait, Sasuke doit être à l'intérieur. Tu devrais te dépêcher avant que l'un des gars ne te le prenne.
 
Il m'était complètement sorti de la tête. Et dire qu'à peine une heure auparavant, j'étais agacé à l'idée de retarder ma vengeance ! Mais c'était avant...
 
"Avant quoi au juste ? Avant Karin, je suppose... J'ai réalisé juste après qu'en fait, ma vengeance vient au second plan. Cette fille a vraiment accompli l'impossible."
 
Kisame : Une dernière chose ! Tu te souviens de ta promesse ?
 
"Kisame : Le jour où nous attaquerons Oto, tu devras tuer la personne de MON choix. Tu n'as pas le droit de refuser, bien sûr. Si tu échoues, tu me donneras l'épée. Si tu réussis, elle est à toi. T'en dis quoi ?
Suigetsu : Marché conclu."
 
Je hochai la tête. J'avais peur d'avoir deviné la personne qu'il avait choisi de sacrifier.
 
Kisame : Tue-la.
 
Je blêmis. J'avais vu juste, à mon plus grand damne. Son doigt anormalement bleu pointait une jeune fille rousse qui était bien la dernière personne que je souhaitais voir mourir. Alors la tuer de mes mains relevait de l'impossible.
 
Suigetsu : Kisame...
Kisame : Quoi ? Tu te défiles ? Je te rappelle que t'as pas le droit de refuser. Tu connais les règles.
Suigetsu : Je te la donne, ta saleté de lame. Oublie cette histoire.
Kisame : Ne me dis pas que t'as changé au point de préférer une fille à l'héritage de ton père !
Suigetsu : C'était pas mon père...
 Kisame : Qu'est ce qui t'arrive, gamin ? T'es devenu aussi mou que de la guimauve ! Où est passé le Suigetsu sans c½ur ni conscience que je chouchoutais ?
Suigetsu : Chouchoutais ?! Enfin... Je te l'ai dit, si c'est Kubikiri que tu veux, je te la donne. Laisse-la partir.
Kisame : ... Non.
 
Je serrai les poings de rage. Karin regardait la scène d'un regard perplexe, passant de moi au visiteur avec frénésie.
 
Suigetsu : Très bien. C'est dommage.
 
Je m'élançai à toute vitesse vers la rousse, le poing en l'air, puis au dernier moment, bifurquai vers une autre direction. Kisame tomba à terre en se tenant le nez, surpris, la rage commençant à paraître dans ses yeux.
 
Kisame : C'est bien ce que je pensais... Tu ne mérites pas le titre d'héritier de Momochi Zabuza, ni Kubikiri Houchou ! Tu leur fais honte...
Suigetsu : Je m'en fiche, maintenant.
Kisame : Ah oui ? Très bien, tu l'auras cherché !
 
Il se leva à une vitesse phénoménale et se retrouva juste derrière Karin qui poussa un cri de surprise.
 
Kisame : Puisque tu ne veux pas le faire, c'est moi qui le ferai. Rien que pour venger ce cher Zabuza...
Suigetsu : Lâche ! Ton adversaire, c'est moi, pas elle ! C'est moi que tu veux punir, alors vas-y, essaye !
Kisame : Sacrifice... Voilà une chose que tu ne savais pas faire. Je vais de surprise en surprise, dis moi...
... : Kisame ! Lâche-la.
 
Itachi, aussi droit et fier que d'habitude, s'avançait vers nous d'un pas ferme.
 
Kisame : Ah tiens, t'es là, toi ! Pourquoi je la lâcherais ?
Itachi : J'ai dit : Lâche-la.
 
Kisame le fixa un instant, comme choqué, puis reprit ses esprit en même temps qu'une expression de mépris se peignait sur son visage anormalement bleu.
 
Kisame : Je vois... T'as choisi ton camp, pas vrai ? Le camp de ton petit frère ?
 
Uchiwa ne répondit rien, gardant un air impassible.
 
Kisame : Depuis le temps que t'es une taupe pour notre compte, je me doutais bien que tu finirais par changer de visage. Je ne suis pas surpris que tu aies choisi Orochi'.
 
« Alors c'était ça... Itachi jouait en réalité un double jeu en attendant d'avoir l'occasion de venir en aide à Sasuke à travers Orochi'... C'est pour ça qu'il m'avait demandé de ne rien dire à son frère au sujet de son appartenance à l'Akatsuki ! »
 
Itachi se mit en position de combat, affrontant l'homme-requin du regard. Celui-ci lâcha Karin qui s'éloigna de quelques pas, grimaçant de douleur. Je lui fis un signe de la main ; elle comprit. C'est ainsi que nous nous retrouvâmes à une dizaine de mètres de la scène du combat, haletants d'avoir couru. Elle me jeta un regard furieux lorsque je voulus m'approcher, et sortit même un coutelet.
 
Suigetsu : Ça va, n'en fais pas trop, quand même. Je ne te ferais rien, tu le sais.
Karin : Ah oui ? Et comment devrais-je le savoir ?
Suigetsu : La lueur. Si tu regardes bien, tu la verras aussi. Moi, je la vois dans tes yeux.
 
Une expression perplexe se peignit sur ses traits fins tandis qu'elle examinait mes prunelles avec attention. Tout à coup, son expression se fit plus détendue, mais elle ne baissa pas son arme pour autant.
 
Karin : Mouais... Tu ne vas pas tuer, alors ?
 
Je secouai ma tête en soupirant. Elle s'assit soudain sur une souche d'arbre et rangea sa lame.
 
Karin : Très bien, tu m'expliques, maintenant. C'est quoi, cette histoire ?
Suigetsu : C'est tout ? T'as pas peur que je change d'avis ?
Karin : Je te fais confiance pour ça !
 
Je lui contai alors mon histoire. Je résumais pour la première fois ma vie entière en des mots, des mots neutres, joyeux ou choquants, tous avaient une connotation bien particulière, bien à eux, qui faisait de mon récit un soulagement pour mon c½ur. Je lui racontai comment j'avais déserté, la lettre de convocation que j'avais reçue, mon retour au Campus... Elle m'écoutait sans m'interrompre, fixant un brin d'herbe verte et fraîche. Lorsque j'eus fini, elle resta un moment immobile, puis demanda doucement :
 
Karin : Pourquoi tu veux te venger de Sasuke ? Qu'est ce qu'il a fait pour que tu lui en veuilles autant ?
Suigetsu : Il... Il a vendu mon père adoptif aux flics...
 
Ses iris bruns reflétaient l'horreur, la compassion, et à ma plus grande joie, la compréhension.
 
Karin : Oh... Et que vas-tu faire, maintenant ?
... : Il va mourir !
 
Je me levai d'un bond, fixant avec rage le visage empreint de folie de mon ancien mentor. Son habit morne était à présent teinté de vermeille, et Samehada portait encore les traces du liquide vital. Sûrement celui d'Itachi...
 
Suigetsu : Tu l'as tué ?!
Kisame : Il le méritait ! Me défier dans son état était du suicide pur et simple. Il a eu ce qu'il voulait !
Suigetsu : Dans son état ? Il avait quoi ?
Kisame : Il était à moitié aveugle ! Tu ne le savais pas ?
 
Karin poussa un cri d'horreur, tandis que je serrai la mâchoire. En se battant ainsi, il avait sauvé Karin.
 
"Moi qui pensais qu'il s'en sortirait facilement tout seul ! Aveugle ! Qui l'eût cru ?"
 
 Kisame : Tu l'envies ? Je ne te ferais pas attendre, alors ! Ce n'est pas Kubikiri Houchou que je veux, c'est ta tête, sale traître !
 
Il brandit son épée en hurlant à la folie, puis s'élança vers moi en courant. J'esquivai, courus sur le côté, me souciant surtout de l'éloigner d'Elle. Kubikiri n'étant pas assez robuste pour parer les coups de Samehada, je la gardai en main, attendant une ouverture. Seulement, au dernier moment, je me retrouvai à terre, pris en traitre par une racine trop ambitieuse qui dépassait du sol. Je vis Samehada se dresser au dessus du visage satisfait de son possesseur, j'entendis un cri prolongé sur ma droite, je La vis se mettre entre ma mort et moi, je vis un éclair aveuglant...
 
Karin : Noooooon ! Idiot ! Crétin ! Imbécile ! Qu'est ce qui t'as pris ?!
Suigetsu : Je te retourne la question...
 
Je jetai un dernier regard à Kisame, lourdement étendu sur son flanc, Kubikiri profondément plongée dans sa poitrine, les yeux révulsés, et m'effondrai à côté de la rousse en poussant un gémissement de douleur.
 
Karin : C'EST PRÉCISÉMENT ÇA QUE JE VOULAIS ÉVITER ESPÈCE D'ABRUTI !
 
Je souris amèrement. La douleur que provoquait le coup porté par l'épée déchiqueteuse était insupportable. J'avais l'impression que ma peau était arrachée jusqu'aux os, que mon flanc avait tout simplement disparu. Bien sûr, j'aurais pu éviter cela. J'aurais pu laisser Karin souffrir à ma place au lieu de la protéger en prenant le coup qui m'était destiné. Ce qui était satisfaisant, c'était que j'avais eu le réflexe de projeter ma lame sur mon meurtrier avant de tomber. Il était mort avant moi.
 
Karin pleurait bruyamment, compressant un mouchoir sur ma plaie béante, arrachant un bout de son pull pour me faire un pansement. Tout cela m'agaçait...
 
Suigetsu : Arrête... Karin, arrête ! Ça ne servira à rien, de toute façon. Je suis un traitre pour les deux camps, personne ne voudra s'occuper de moi. On me laissera pourrir dans un coin, et c'est pas vraiment ce que je veux pour ma fin.
Karin : C'est pas ta fin. C'est pas encore fini. Pas maintenant !
Suigetsu : Ah oui ? Et tu comptes faire quoi, au juste ? Appeler l'ambulance ? Autant me jeter dans un fossé tout de suite ! Même en supposant que je vive, ils feront quoi ? Me jeter en taule ? Non merci, très peu pour moi !
 
Elle se tut, sanglotant de plus en plus fort. Je levai la main, dans un dernier effort, et essuyai maladroitement les gouttes salées de son visage tordu par la douleur.
 
Karin : Ne... Ne pars pas...
Suigetsu : Tu te souviens, je t'avais dit que je ne regretterais pas de mourir... Ben figures-toi que j'aurais bien aimé rester encore un peu. Et dire que j'ai enfin compris d'où venait cette lueur dans nos yeux...
Karin : Je...
Suigetsu : Chut... Ne le dis pas, c'est trop niais !
 
Elle émit un petit rire à travers ses larmes.
 
Karin : Crétin... Tu... Tu n'as pas pu accomplir ta vengeance, finalement... Tu regrettes ?
Suigetsu : Bof, ouais, un peu. De toute façon, je crois que j'avais juste besoin d'un but, ou un truc à faire. Je m'étais fait tout un cinéma à cause d'un homme qui ne m'avait jamais vraiment considéré comme son fils adoptif.
Karin : Je crois qu'ils ont fini de s'entretuer. On n'entend plus rien. J'espère qu'ils sont tous morts...
Suigetsu : Même Orochi' ?
Karin : Même Orochi'...
Suigetsu : Tsch ! Tu parles d'un fidèle toutou !
Karin : C'est ce que j'étais, oui. Avant toi...
Suigetsu : J'étais une boule de haine, moi, avant toi...
 
Ne supportant plus la vue de ses larme, et sentant le sang qui coulait à flot hors de mon corps m'entraîner vers les ténèbres, je fermai les yeux, souriant, attendant la fin de l'histoire. Je veillerais sur elle, si c'était possible. Je l'attendrais, même si je n'avais plus la force de le lui dire. Mourir... Cela m'attristait à présent. Et me faisait un peu peur... Ma seule consolation était que je mourrais auprès d'Elle...
 
"Mes dernières pensées sont pour toi. Je ne peux pas te le dire, mais... T'es vraiment une fille formidable, tu sais !"
 
 Je n'entendais plus rien. Je ne sentais plus la douleur. Je partais, loin du monde qui m'avait tant fait mal, loin de cette bataille qui avait tout fait rater, loin d'Elle, qui m'avait tant fait changer... Mort... Quelle belle fin, finalement...
 
▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫ ▪ ▫
  
 
Et voilà la fin... Pas trop triste tout de même, malgré le fait que ce soit une death fic. La mort de Kisame n'était pas vraiment planifiée, ni celle d'Itachi d'ailleurs. Cela m'est venu à l'improviste, et comme je voulais ajouter du piment... "Au nom de la mort" n'est pas ce qu'on appelle un titre approprié... --' Je le modifierai un jour ou l'autre :p

J'ai vraiment pris du plaisir à écrire ce TS ! Un peu d'aventure ne ferait de mal à personne après deux OS pleins de guimauve, non ? :p Mon détail préféré ? La mini Kubikiri Houchou x) Ma partie préférée ? Le dialogue final T.T Quelles sont les vôtres ? :p

Alors... Comme d'habitude ! N'hésitez pas à critiquer, faites la chasse aux erreurs d'orthographe, bref, soyez sadiques à souhait ! 3:D

Allez, je vous laisse ^^ Ciao ciaaao
Tags : Suigetsu, Karin, Kisame, Itachi
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#Posté le lundi 30 mai 2011 10:31

Modifié le samedi 06 août 2011 10:50

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